danças / danses
na dança daquela noite, olho o que
restou
sigo no compasso, signo da
derradeira nota
e, colando ao que restou, levanto
o pé e vou
para o meu lugar, espaço em que sou-não-sou
na dança daqueles anos, vejo o que
ficou, o que
restou, na derradeira dança, na derradeira noite
da derradeira que fui, daquela que
não sou
mais,
daquela de quem ainda me lembro,
porque sempre
na dança daquele salão, ouço os
passos que ressoam,
são poucas as pessoas, mas que barulhão ! são gritos,
são “eu”, “eu”, “eu”, e mais “eu” que escoam pelas
peles dos que já se foram,
e a única-única solução é
levantar os pés, sacudir a poeira,
sem tremor, nem
ardor, e deixar apenas o ruído estancar...
por si só
© Ana Rossi
dans la danse de cette nuit-là, je regarde ce qui resta
je suis dans le rythme, signe de la dernière note
et, me collant à ce qui resta, je lève le pied, et je me
plante à ma place, espace où je suis-et-ne-suis-pas
dans la danse de ces années-là, je vois ce qui resta,
ce
qui est là, dans la dernière
danse, dans la dernière nuit
de la dernière que je fus, celle que je ne suis plus, celle
dont je me souviens encore parce que, tout le temps
dans la danse de ce salon, j’entends les pas qui resonnent,
il y a peu de gens, mais comme ils bourdonnent
! ce sont des
cris, des “moi”, “moi’, “moi”, et encore “moi” qui gouttent sur
la peau de ceux qui sont déjà partis, et l’unique solution est
de lever les pieds, soulager la poussière, sans tremblements,
ni passions, et laisser la rumeur s’estomper... d’elle-même
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