Rio Cururupe, Aleilton Fonseca / Rivière Cururupe, traduction Ana Rossi
Rio que sai do ventre das
pedras,
Rivière sortie du ventre des pierres,
e viaja nas veias verdes, vegetais
do entorno dos séculos, das
eras,
cerne vivo de cantos
imemoriais.
Um corpo de prantos a
deslizar
no leito de mangues e de
areias,
que se entrega às ondas do
mar
nos encontros das marés
cheias.
Águas de ferro, recantos
ínvios,
suor e sangue,
lamento a velar
as almas heróicas de
seus índios,
filhos da terra, povo
Tupinambá.
Eu mergulho no seio de tuas
águas
que a voz do mar chama e
vaticina,
lavo em teu lenço minhas
lágrimas,
te busco e te abraço, sigo
a tua sina.
© Ana Rossi
Rivière sortie du ventre des pierres,
voyage dans les veines
vertes, végétales
de la frange des
siècles et des ères,
coeur vivant des chants en
mémoire.
Un corps de pleurs qui
coulent
sur un lit de mangroves et de sables,
se donnent aux vagues de la mer
dans les rencontres des hautes marées.
Eaux de fer, recoins sans
passage,
sueur et sang, lamentations veillent
sur les âmes héroïques de ses indiens,
fils de la terre, peuple Toupinamba.
Plonger dans le sein de tes
eaux,
la voix de la mer appelle et vaticine,
laver en ton mouchoir mes larmes,
te chercher et t’embrasser, j’suis ta vie.
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